• Avec l'élaboration du projet de Loi de Finance pour 2009, un dossier revient à l'ordre du jour : le financemenet de la Sécurité Sociale et son "trou".

    Ce serpent de mer réapparaît chaque année à la même époque. Avec des actualités variées en fonction de la manière dont le gouvernement en place envisage de combler le déficit "chronique".

    Mais qu'en est-il vraiment ?
    Globalement, le principe de la sécurité sociale, c'est de faire financer par "l'ensemble de la population" la prise en charge d'une partie des coûts liés à la situation d'un individu donné, qui n'est a priori pas en mesure personnellement à y subvenir. Ce principe découle de deux principes : celui d'entraide mutuelle et celui selon lequel la valeur d'un individu est potentiellement plus importante que les frais qu'il génère à un moment donné (par la production de richesse potentielle qu'il peut ou qu'il a déjà générée). Ce second principe est aussi celui qui soutend le financement par l'Etat de la formation par l'Education nationale.
    Mais si cette construction esquisse les bases de la Sécu, elle ne répond pas à la question du financement. Plusieurs solutions existent : par les entreprises, par l'impôt, par les taxes ... Car évidemment, la population française souhaite, c'est normal, être soignée de manière adaptée et que l'Etat prenne en charge les frais ; mais personne ne veut réellement payer, surtout avec les problèmes de pouvoir d'achat actuels.
    Donc la réponse du gouvernement Fillon, avec l'appui de notre Président, c'est, surtout, de ne pas trop augmenter les origines de financement, mais plutôt de réduire les motifs de dépense (nous verrons plus loin selon quel principe). Il est vrai que le Président se veut le chevalier blanc du pouvoir d'achat, donc de la limitation des prélèvements.

    Mais une question peut se poser : quelles sont les origines des dépenses en augmentation ou des recettes en diminution pour la Sécu ?
    Une série de pistes pourraient être analysée :
    • L'augmentation du nombre de la part de la population prise en charge (à des degrés divers). Ce qui nous renvoie à :
      • L'accroissement de la durée de la vie,
      • La dégradation de la qualité de vie (environnement "naturel" et au travail),
      • La volonté judéo-chrétienne de cherche à "sauver" toute personne,
    • L'augmentation du nombre de maladies que nous "savons" traiter. Mais tous ces nouveaux traitement ont un coût de plus en plus important.
    • La stagnation globale de la production de richesse économique en France. C'est malheureesement ce qui fait vivre al société, la construction des rapports humains étant basée sur les principes du capitalisme.
    Certains pourraient me reprocher une vision trop manichéenne du fonctionnement de la société moderne ; d'autres, d'une vision capitaliste de la société. Mais il faut se rendre à l'évidence : c'est la base de la structuration de notre société occidentale. Même si l'objectif est de faire évoluer les choses, il faut accepter le constat. Surtout avec une population individualiste dont la mentalité n'est plus exactement à la mutualisation des coûts et des profits. Dans toutes les classes sociales.

    Un peu de provocation : l'aide à la survie des grands prématurés représente un coût important pour la société. Au moment de la naissance, mais aussi généralement tout au long de la vie, du fait de séquelles physiques et intellectuelles. Qu'est-ce qui peut justifier de chercher à maintenir en vie un être dont la vie risque de n'être que souffrance (souvent psychologie) ? Du sadisme ?

    Sur un autre registre, on peut se poser la question de l'origine de la situation "sanitaire et sociale". L'évolution de la socité, du fait des principes libéraux de l'économie mondiale, a généré nombre de dommages collatéraux, pas toujours encore perçus. Notamment sur notre environnement, au sens large du terme.
    Exemple : dans une course à la productivité toujours croissante, les entreprises soumettent leur agents à un stress toujours plus grand. Cette situation génère aussi bien des phénomènes de dépression (avec toutes les conséquences que cela peut avoir ...), qu'une baisse que la résitance de l'homme aux agressions virales, bactériologiques ... Et la prise en charge de ces conséquences est reportée sur l'Etat. Elles internalisent les profits et extérnalisent les "déchets" (éléments découlant du processus de production mais à valeur économique nulle ou négative).
    Autre exemple : les individus ont besoin de tranquilité, d'espaces "verts", d'espace d'intimité. l'individualisme latent pousse chacun à acquérir un espace vert privatif : le jardin. Chaque jardin représente une ponction dans le bien commun d'espace de respiration de la communauté, réduisant la qualité globale ... Cercle vicieux. La population jusitifie sont action par la faible qualité et le manque d'intimité des espaces que les collectivités peuvent leur mettre à disposition. Puis ils demandent à la collectivité de protéger ce qui reste, pour éviter que d'autres ...

    Mais laissons-là ces dynamiques dont l'arrêt nécessiterait une véritable prise de conscience et une évolution des mentalité très forte.

    Dans la démarche actuelle, le gouverment continue d'étendre le principe qui soutend la décentralisation : comme l'Etat ne se donne plus les moyens de ses missions, il fait porter à d'autres le coût. Le principe est de renvoyer la faute à d'autres, comme dans le monde de l'entreprise.
    Lorsqu'une étape de production est jugée trop coûteuse, on la délocalise, ou plus suptilement, on la détache, en lui fixant des objectifs tels qu'elle doit porter (médiatiquement) la délocalisation ou tout autres solution. Puis si la qualité diminue, la faute n'est pas au mandant, mais au contractant qui n'a pas tenu ses engagements.
    Ici, on pourrait y voir la même méthode : ce seront les mutuelles qui vont porter le coût. Et si le remboursement n'est plus total, la faute leur revient et non à l'Etat. De même si elles relèvent leurs cotisations (par obligation, pour financer les paiements) : elles devront porter la baisse du pouvoir d'achat induit.

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  • Evidemment en lien avec la question de la capacité future de la planète à répondre aux besoins alimentaires de la population mondiale, cet article vise plutôt à prendre en compte d'autres questions comme le transport ...

    Lorsqu'on regarde ce que les grands magasins (et plus généralement tout endroit où nous faisons nos courses), combien de fruits, légumes ou autres produits en provenance de notre région trouvons-nous ? En Ile-de-France, pas beaucoup. Un peu plus sur les marchés, où des maraichers locaux faisant de la vente en direct ont un peu plus de chance de vendre au juste prix.

    Pourquoi ?
    En partie parce que le transport depuis d'autres pays est peu cher. En partie parce que la conservation au frais ne coûte pas grand chose. En partie parce que nous cherchons des produits "standardisés" (des pommes de la même taille, sans défaut ...).

    Mais avec l'évolution du prix du pétrole, à moyen terme, cela pourrait fortement changer. Plus question de faire venir des oranges de Floride.
    Avec l'évolution de certains climats et la diminution de la richesse en eau, plus question de faire pousser des tomates sous serre en Espagne pour le même prix ...
    Et avec la diminution (potentielle) des capacités de prodution alimentaire des sols (au niveau modial), plus question de faire la fine bouche ...

    Mais cette dernière remarque porte en elle un germe d'espoir pour nos producteurs : le prix des aliments pourrait ne plus être fixé par rapport à une offre sur-abondatente, mais par rapport à un besoin. Du fait des coûts de transports, les chaines de grande distribution se tourneront d'autant plus vers les producteurs locaux.
    Cette situation aura peut-être un impact négatif sur l'organisation économique de l'Ile-de-France : le marché international de Rungis ne sera plus une plaque tournante de tous les produits agro-alimentaires. Chacun cherchera à se fournir au plus près, dans des circuits directs.

    Autre impact : en Ile-de-France, les terres agricoles sont plus considérées comme des "réserves foncières" que comme des lieux de production de richesse. Par ailleurs, la concentration de population sur Paris et sa proche banlieue font que cette région n'est absolument pas auto-suffisante. Cette situation, dans le cadre d'une augmentation de coûts transport, pourrait générer une situation de crise aigüe pour les ménages les plus modestes.
    Evidemment, au vu des enjeux économiques actuels, le gouvernement ne souhaite pas s'attacher à cette mise en perspective des besoins acgricoles de la région capitale. Les choses évolueront, mais pas dans le terme proche des futures élections.
    La Région avait essayer, dans le cadre prospectif du SDRIF à prendre en compte cette problématique. Notamment à travers les "pénétrantes agricoles". Mais l'exercice politique et la rédaction du document ont eu raison de cet affichage.

    Je n'aurais alors qu'un conseil, contraire à mes principes, basé sur l'individualisme : faites l'acquisition d'un jardin, pour espérer être en mesure de subvenir, au moins en partie, à vos besoins et à ceux de vos enfants, petits enfants ...

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  • Cette question mérite d'être posée.

    Dans notre société européenne, française, l'évolution de la société s'accompagne d'un lent mais important processus d'artificialisationd des sols, conséquence de la construction des bâtiments jugés nécessaires pour répondre à nos besoins.

    Or, dans une perspective mondiale, dans le cadre d'une réflexion prospective à 30 ou 50 ans, qu'est-ce qui se dessine ?
    Tout d'abord, un besoin de mulitiplier par 2 la production alimentaire (principalement agricole) pour répondre simplement au besoins d'une population d'environ 9 milliards d'habitants. Mais en attendant, force est de constater que les surfaces cultivables diminuent (même en France), et diminue en qualité.
    Au point qu'il devient urgent de sauver les sols. Et pas uniquement en France.

    Cela me fait penser à ce que montrait déjà mon grand-père (vivant dans un petit village de province) il y a près de 20 ans. Les nouveaux modes d'agriculture, "optimisant" les cours d'eau, drainant les sols, augmentant les intrants (pesticides, engrais ...) ont un impact direct sur la qualité des sols. Impact pas uniquement positif : cela génère une errosion accélérée des terres.
    Ces modes de production consomment ainsi "le capital" de la richesse des sols construit par nos aïeux. Ce n'est pas simplement une question d'environnement, mais plutôt de consommation des biens et des ressources, de développement durable.

    Si on se projette alors dans un demi-siècle, on peut se poser les questions suivantes :
    • Les terres cultivées actuellement pourront-elles encore produire ?
    • Quelle surface de terre agricole restera-t-il en France ? Dans le monde ?
    • Quelle sera vraiment la capacité de production agricole des terres, au niveau mondial ?
    Cette série de question nous renvoie à une véritable démarche de prospective sur la capacité de notre planète à répondre au besoin fondamental de nourriture de la population.

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  • Dans le cadre des "Bilan Carbone" réalisés par les collectivités, il apparaît souvent que l'habitat est l'une des principales sources de productions de CO2, mais aussi le domaine où les marges d'amélioration sont les plus importantes.

    Dans le terme "Habitat", on recouvre tout ce qui touche au mode de vie structuré autour du logement. Cela concerne notamment :
    • Le logement (bâti) en lui-même,
    • Sa gestion, son entretien, son usage,
    • Son implantation, son environnement, sa typologie (pavillon, maison de ville, appartement),
    • Le fonctionnement du noyau familial autour de ce foyer (déplacements, ...).
    Si les collectivités, et plus largement les pouvoirs publics, peuvent facilement agir sur le bâit public ou semi-public (HLM, équipements ...), cela est nettement plus complexe dès qu'on aborde le bâti privé. Or ce qui apparaît actuellement comme l'un des principaux facteurs de précarité des ménages, ce n'est pas tant le bâti que l'analyse des conséquences d'un choix de vie en terme de fonctionnement économique du noyau familial.

    L'un des objectifs du Grenelle de l'environnement est de réduire la dépendance énergétique de la France, et en particulier de la population. Le seul moyen d'action qui peut facilement être mis en oeuvre est l'aide à l'isolation et au changement de mode de chauffage.
    Pourtant, l'une des principales causes de consommation d'énergie est la situation de "richesse" dans laquelle nous vivons. Un certain nombre d'organisme d'aide aux personnes en difficulté constatent déjà simplement les débordements d'usage (température de 23° en hivers dans un appartement - revenir à 19° voir 17° réduirait la facture énergétique de 35% à 50%). Mais cela passe par une évolution des mentalités qu'il est difficile de faire passer, dans notre société moderne de consommation. Chaufer un peu moins et mettre un pull, léger, chez soi en hivers ne semble pas logique, alors qu'il s'agit d'un principe de bon sens dans une démarche d'économie.
    Comme le rappellent certains, "Le premier euro économisé est celui qu'on ne dépense pas". Une forte pédagogie, basée sur ce principe, devrait être engagée par l'ensemble des pouvoirs publics. Mais il est vrai qu'il va à l'encontre d'une consommation toujours grandissante (quoique ?)

    Mais cette marche forcée vers une isolation toujours plus grande a un effet pervers. Pour une part importante de la population, par manque de formation, cela signifie aussi une "fermeture maximale" du logement. Cette fermeture passe par une suppression de toute ventillation.
    Or un logement a besoin d'être ventillé pour permettre à l'air de se renouveler et ainsi éliminer le C02 produit par l'activité humaine et/ou le chauffage, ainsi que pour éliminer l'eau dégagée par la respiration.
    Cette eau représente un danger sur le long terme à deux titres :
    • L'augmentation de l'hygrométrie (densité de vapeur d'eau) dans l'air favorise le développement de microbes et autres bactéries. Cela a donc un impact direct sur la santé des personnes y vivant. Cela peut représenter un coût important pour la société.
    • Cette eau condense, principalement sur les mur et le plafond. Cela peut représente près entre 5 et 10 litres d'eau par jour pour une famille. Toute cette eau s'infiltre dans la structure du bâtiment. Après de première conséquences visibles sur les revêtements des murs (papiers qui se décolent, ...) cela induit une fragilisation de la structure du bâti.
    Ces deux exemples montrent à quel point il va prochainement être urgent d'engager une véritable démarche pédagogique auprès de la population pour faire évoluer les mentalités, et revenir à de "bons vieux principes", de bon sens, nécessaires à la durabilité du développement de notre société.

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  • Cette ressource est, depuis plusieurs années, reconnue comme en état de raréfaction au niveau planétaire. Mais il est vrai, qu'en France, la preception était totalement différente. A part certaines années de sécheresse, ou des situations de pollution au nitrate stigamtisées en Bretagne, rien ne nous a réellement préparé à ce qui devrait arriver dans un avenir "assez proche" (une vingtaine d'année ?). Si rien n'est fait !

    L'Europe a évidemment perçu cet enjeu depuis un certain temps : la Directive Cadre sur l'Eau (DCE), qui vise à une amélioration de la qualité de la ressourcen, date de 2000. Le travail est évidemment antérieur. L'objectif est d'atteindre le bon état écologique des eaux souterraines et superficielles en Europe pour 2015.
    La France, comme souvent, n'est évidemment pas en avance. A l'occasion du Grenelle de l'Environnement, l'un des COMOP a fixé comme objectif : au moins 2/3 d'atteinte de l'objectif !!! Mais il faut bien comprendre le gouvernement ... comment faire pour pousser les agriculteurs (principaux pollueurs par l'usage de produits phyto sanitaire - engrais, pesticides ...) à modifier leurs comportement, sans rien leur imposer ? Car il ne faut jamais aller à l'encontre des lobbys ruraux (et économiques).
    Pourtant il en va de la survie de la population, à terme.

    Et pour la région Ile-de-France, qu'en est-il ?
    Pour le moment, la situation n'est pas catastrophique. Mais l'approvisionnement en eau n'est pas simple. Une partie est pompée (puis traitée, ouf !) dans la Seine et la Marne, une partie est pompées dans les nappes (mais il faut préserver cette ressource, stratégique en cas de problème majeur) et une dernière partie vient d'autres terroires extérieurs ... Mais l'ensemble de origine est conditionnée à la qualité des eaux utilisées et dépend des stocks présents.
    Comme le montre la situation en Seine-et-Marne depuis quelques années (arrêtés préfectoraux de limitation de la consommation de plus en plus longs), ces ressources, même apparemment abondantes, ne sont pas inépuisables.
    Or la population francilienne n'est pas amenée à décroitre ... au contraire ! Et l'impact de certaines politiques (notamment agricoles) ne s'est pas encore fait sentir sur l'ensemble des points d'approvisionnement en eau.

    Il est donc urgent de mener un réflexion sur cette problématique, afin de cerner les conditions d'une préservation de cette ressource. Les pistes à explorer pourront prendre en compte à la fois la sécurisation des points de captage (et les usages du sol à proximité), mais aussi une sensibilisation des usagers (la population principalement), ainsi que le rapport à la région à son territoire d'influence, plus vaste.

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