• L'un des principaux enjeux de la diffusion du principe du développement durable était la prise en compte de la valeur de l'environnement naturel en tant que bien, en tant que ressource mondiale. C'était la réponse à la dynamique mondiale des entreprises qui prélevaient en fonction de leur besoin, sans prendre en compte la valeur de ce bien et l'impact de leurs processus.
    Cet enjeu peut aussi être exprimé sur la question sociale avec la prise en compte du bien-être de l'ensemble de la population, notamment des travailleurs.

    Malheureusement cet enjeu a fortement été dévoyé, notamment du fait d'une radicalisation du discourt sur le développement durable du fait des associations de protection de l'environnement. Ce qui a joué en leur défaveur.

    Mais la question reste toujours d'actualité : comment intérgrer le coût environnemental des modes de consommation de notre société ?

    En effet, si certains voient dans la fiscalité environnementale de Jean-Louis BORLOO un frein à la consommation, ou une mesure contreproductive, il était aussi possible d'y trouver un premier aspect de cette intégration du coût environnemental. Ainsi, si du fait du coût relativement faible du processus d'extraction de certaines matières premières, les objets jetables sont moins chers que leur version réutilisables et/ou recyclées, la valeur du bien n'intègre pas la valeur de la rareté de la ressource. Et il revient donc à l'Etat (par défaut) de s'assurer de la prise en compte de cette valeur.
    Dans un autre domaine celui du transport, l'ensemble du modèle de production repose sur le principe de flux entre divers points d'assemblage et/ou de distribution. Ces flux se font en majorité par la route, ce qui a un impact sur la qualité de l'air. Même si certaines entreprises commencent à faire des efforts dans ce domaine, cet aspect n'est intégré que par rapport à des principes économiques par rapport au coût standard de ce transport. Rien n'est fait pour intérger le coût, notamment sanitaire, impact du mode de transport, que porte l'ensemble de la société.

    Mais la fiscalité environnementale est-elle la bonne solution ?

    Non, évidemment. Mais dans la situation actuelle, il me semble que c'est la moins mauvaise. En effet, la situation économique mondiale actuelle (crise des subprimes) montre que le marché ne sait pas se réguler de lui même dans les délais imposés par sa dynamique d'évolution propre.
    La dérégulation de l'économie a cela de bon qu'elle permet à cette dernière de s'adapter rapidement aux évolutions de ce qui l'entoure. Comme un alpiniste attaquant le flanc d'une montagne sans assurance : il peut avancer plus vite, mais au cas où il s'est fourvoyé, il peut ne plus être en mesure de revenir sur ces pas et c'est la chute assurée.

    Si dans le cas de l'économie, ce sont les principes de cette économie qui peuvent être remis en cause, dans cas du développement durable, c'est l'existence de l'homme sur terre qui peut être remis en cause. 


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