• Alors que la question des gaz à effet de serre revient de plus en souvent dans l'actualité, rien n'est vraiment dit sur notre niveau de production (si ce n'est la diminution que nous devrions appliquer). La cause est simple : il n'existe pas à l'heure actuelle de méthode unifiée pour mesurer les émissions de GES.

    L'ADEME commercialise une méthodologie, le "Bilan Carbone", auprès des entreprises et des collectivités territoriales. Pour autant, dans la manière d'appliquer cette méthode, de nombreuses possiblités sont offertes ce qui n'assure aucunement l'uniformité des données. Pour l'OCDE et les Nations Unies, cette caractéristique justifie le faite de ne pas diffuser largement la méthodologie.

    Mais le "Bilan Carbone" n'est pas la seule méthodologie, ni au niveau français et encore moins au niveau mondial. Toutes ces méthodes d'estimation des émissions de GES sont appelées "inventaires" dans le langage international en matière de changement climatique.
    Et dans le cadre de la mise en oeuvre des engagements des états en matière de changement climatique (Protocole de Kyoto ...), ces inventaires deviennent d'une importance cruciale. En effet, si les états savent évaluer en grandes masses leurs émissions, la mise en oeuvre de programmes d'actions visant à respecter les engagements passe par les territoires locaux. Or à ces échelles, les méthodologies nationales sont trop grossières. De plus les collectivités territoriales, dont le rôle est de plus en plus reconnu, demandent à voir leur action "récompensée" par les états ce qui nécessite de pouvoir évaluer leur part dans l'atteinte des objectifs.

    Une première démarche pourrait donc être de centraliser les données produites par les territoires, afin de comparer les méthodologies, évaluer les capacités d'uniformisation, avant de fixer des règles simples et cohérentes qui permettent une aggrégation des données entre les territoires.


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  • Dans le débat autour de la taxe carbone, un certain nombre de voix s'élève contre cette taxe qui touchera, il est vrai, fortement des familles modestes et dont les capacités de changement de comportement sont limitées, notamment les péri-urbains.

    Si la situation est telle, nos édiles politiques en sont en partie la cause, et pas seulement ceux de droite, mais aussi ceux de gauche. Dans notre société de consommation, tous les partis vantent le mérite, le besoin de cette consommation à outrance : "Je consomme, donc je suis".
    Or les ressources et les capacités d'élimination de notre planète sont limitées. Cette nouvelle taxe entre pleinement dans l'application de ce principe.

    Alors, s'il est vrai que ce sont les populations les moins favorisées qui sont le plus touchées, il pourrait être opportun d'engager une réelle formation/information auprès de ce public, afin de lui donner les moyens (intellectuels) de comprendre et d'agir en conséquence. Car, si le changement de comportement a un coût, il peut être maîtrisé et apporte une qualité de vie, certe différente, mais bien meilleure.


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