• A la sortie de la seconde guerre mondiale, certains voyaient dans le boom démographique une réponse à la situation catastophique de l'armée lors de la guerre. Mais au-delà de cette constatation, il faut bien voir que c'est cette génération qui a permis le développement de la consommation, et donc de la société occidentale.
    Dans la situation actuelle de crise, la natalité représente un enjeu de poids. Pour aujourd'hui comme pour demain.

    Pour aujourd'hui car la formation et l'entretien de nos enfants soutiennent une économie nationale, pour tout ce qui touche à l'encadrement et plus généralement aux services à la personne (qui ne peuvent pas être délocalisés).
    Pour demain, car notre visibilité internationale (et cela vaut pour l'Europe) dépendra de notre poids démographique, entre autres. Et surtout car sans population en age de travailler, il n'y aura personne pour produire la richesse nécessaire pour soutenir les retraites.

    Alors que penser de toutes les orientations politiques, portées par le gouvernement, qui visent à réduire l'appui à la natalité ? C'est contre productif sur le principe économique !

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  • Dans un monde toujours en mouvement, la réalité des déplacements ne nous apparaît que lors de crises touchant à nos capacités de mobilité.
    Plusieurs exemples récents nous le confirment :
    • La hausse du prix des carburants, qui a fait notamment réagir tous ceux habitant à grande distance de leur emploi,
    • Les "pannes" de caténaire de la SNCF (d'origine malveillantes), qui prénalisent ceux qui espèrent pouvoir prendre des congés biens mérités,
    • Les éovultions de réseaux de transport (temporaires ou définitifs), qui modifient nos habitudes.
    Mais, en revenant à des principes de bonne gestion, au-delà de la question de la mobilité, c'est l'accessibilité qui est en jeu. En effet, la mobilité "de loisir", si elle est nécessaire, n'est pas pour autant primordiale à la vie. Par contre l'accès à un certain nombre de services, en particulier les services publics, est un enjeu de développement pour la société.

    Or, dans l'évolution actuelle, avec les réformes des cartes (judiciaire, hospitalière, ...), l'Etat jusitifie ces politiques par des raisons d'optimisation du service public. Mais si la population perd la capacité d'y accéder, la réforme est totalement vidée de sens. Cela ne signifie pas qu'il ne soit pas nécessaire de rationnaliser certains services, c'est une question de bonne gestion des fonds publics.
    Pour autant, il semble malsain de faire porter à la population le coût de l'accès (physique) au service public. Car c'est à ce transfert que conduisent les réformes.

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  • Comme beaucoup d'intervenants politiques le soulignent, et en particulier Nicolas HULOT, le Grenelle de l'Environnement a eu au moins un effet positif : une prise de conscience des enjeux environnementaux.

    Ce sujet n'est pas récent, mais prend une importance particulière dans le cadre de la crise sociétale dans laquelle nous sommes plongés. Le contexte mondial (économique, mais aussi productif et géopolitique) a totalement bouleversé nos systèmes de valeur. Les ultra-libéraux, dont le mode de vie et de fonctionnement dépendaient de ces évolutions, nous en ont vanté les mérites. Peut-être ont-ils raisons, et que sur une durée suffisante, de nouveaux modèles de valeurs pourraient se construire et être adoptés. Malheureusement, le contexte actuel semble indiquer que nous ne disposons pas du temps nécessaire. De plus ce système de valeur ne semble pas intégrer le développement humain dont se font écho toutes les représentations associatives nationales et internationales « anti-capitalistes ».

    Mais la vérité se trouve rarement dans les extrêmes.
    Prenons l'exemple de l'exploitation minière, en particulier du charbon, dans le Nord et l'Est de la France. Cette activité, qui a généré de nombreux emplois à la fin du XIXe et pendant une bonne part du XXe siècle, a eu de nombreux impacts.

    • Sociaux : les conditions de travail des mineurs étaient particulièrement difficiles mais, par un militantisme syndical fort et sur la durée, ont amené à de nombreuses évolutions sociales dont nous profitons encore maintenant (pour combien de temps ?) ;
    • Economiques : cette activité a permis le développement d'une industrie qui a peu à peu évolué ainsi que d'activités bancaires, mais le secteur privé qui s'est développé sur cette base n'a intégré aucun des impacts négatifs induits (environnementaux notamment) ;
    • Environnementaux : les bassins miniers sont maintenant soumis à de nombreux impacts négatifs liés à cette activité : présence de nombreux sites pollués, risque d'affaissements « miniers » liés à la dégradation des galeries souterraines ... 
    • Sociétaux : l'adaptation du cadre de vie pour répondre aux besoins de la main d'œuvre a généré de nombreux projets d'urbanisme qui ont déclenché et alimenté la réflexion de l'urbanisme moderne, ou comment construire rapidement un espace physique (la ville) ayant vocation à accueil un espace social (les rapports humains).

    Un bilan économique de l'activité liée à l'exploitation minière de ses débuts à nos jours montre que les gains actualisés des entreprises ne couvrent pas, et de loin, le coût des mesures de remise en état, de prévention ou de reconversion, générées depuis. Ce bilan, purement économique, vient apporter des arguments complémentaires à ceux qui, sur la base de l'histoire, refusent le développement de certains nouveaux secteurs économiques. Il est pourtant nécessaire de prendre aussi en compte toutes les avancées sociétales induites par ce passage de l'histoire. Et si une valorisation économique pouvait en être faite, où serait alors le curseur ?

    Cette réflexion ne conclue pas, mais vise à garder à l'esprit que tout système de valeur a ses limites et qu'il serait inopportun dans la situation actuelle de venir (trop facilement) critiquer les failles apparentes d'un système en difficulté.


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  • L'un des principaux enjeux de la diffusion du principe du développement durable était la prise en compte de la valeur de l'environnement naturel en tant que bien, en tant que ressource mondiale. C'était la réponse à la dynamique mondiale des entreprises qui prélevaient en fonction de leur besoin, sans prendre en compte la valeur de ce bien et l'impact de leurs processus.
    Cet enjeu peut aussi être exprimé sur la question sociale avec la prise en compte du bien-être de l'ensemble de la population, notamment des travailleurs.

    Malheureusement cet enjeu a fortement été dévoyé, notamment du fait d'une radicalisation du discourt sur le développement durable du fait des associations de protection de l'environnement. Ce qui a joué en leur défaveur.

    Mais la question reste toujours d'actualité : comment intérgrer le coût environnemental des modes de consommation de notre société ?

    En effet, si certains voient dans la fiscalité environnementale de Jean-Louis BORLOO un frein à la consommation, ou une mesure contreproductive, il était aussi possible d'y trouver un premier aspect de cette intégration du coût environnemental. Ainsi, si du fait du coût relativement faible du processus d'extraction de certaines matières premières, les objets jetables sont moins chers que leur version réutilisables et/ou recyclées, la valeur du bien n'intègre pas la valeur de la rareté de la ressource. Et il revient donc à l'Etat (par défaut) de s'assurer de la prise en compte de cette valeur.
    Dans un autre domaine celui du transport, l'ensemble du modèle de production repose sur le principe de flux entre divers points d'assemblage et/ou de distribution. Ces flux se font en majorité par la route, ce qui a un impact sur la qualité de l'air. Même si certaines entreprises commencent à faire des efforts dans ce domaine, cet aspect n'est intégré que par rapport à des principes économiques par rapport au coût standard de ce transport. Rien n'est fait pour intérger le coût, notamment sanitaire, impact du mode de transport, que porte l'ensemble de la société.

    Mais la fiscalité environnementale est-elle la bonne solution ?

    Non, évidemment. Mais dans la situation actuelle, il me semble que c'est la moins mauvaise. En effet, la situation économique mondiale actuelle (crise des subprimes) montre que le marché ne sait pas se réguler de lui même dans les délais imposés par sa dynamique d'évolution propre.
    La dérégulation de l'économie a cela de bon qu'elle permet à cette dernière de s'adapter rapidement aux évolutions de ce qui l'entoure. Comme un alpiniste attaquant le flanc d'une montagne sans assurance : il peut avancer plus vite, mais au cas où il s'est fourvoyé, il peut ne plus être en mesure de revenir sur ces pas et c'est la chute assurée.

    Si dans le cas de l'économie, ce sont les principes de cette économie qui peuvent être remis en cause, dans cas du développement durable, c'est l'existence de l'homme sur terre qui peut être remis en cause. 


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  • Dans le cadre des "Bilan Carbone" réalisés par les collectivités, il apparaît souvent que l'habitat est l'une des principales sources de productions de CO2, mais aussi le domaine où les marges d'amélioration sont les plus importantes.

    Dans le terme "Habitat", on recouvre tout ce qui touche au mode de vie structuré autour du logement. Cela concerne notamment :
    • Le logement (bâti) en lui-même,
    • Sa gestion, son entretien, son usage,
    • Son implantation, son environnement, sa typologie (pavillon, maison de ville, appartement),
    • Le fonctionnement du noyau familial autour de ce foyer (déplacements, ...).
    Si les collectivités, et plus largement les pouvoirs publics, peuvent facilement agir sur le bâit public ou semi-public (HLM, équipements ...), cela est nettement plus complexe dès qu'on aborde le bâti privé. Or ce qui apparaît actuellement comme l'un des principaux facteurs de précarité des ménages, ce n'est pas tant le bâti que l'analyse des conséquences d'un choix de vie en terme de fonctionnement économique du noyau familial.

    L'un des objectifs du Grenelle de l'environnement est de réduire la dépendance énergétique de la France, et en particulier de la population. Le seul moyen d'action qui peut facilement être mis en oeuvre est l'aide à l'isolation et au changement de mode de chauffage.
    Pourtant, l'une des principales causes de consommation d'énergie est la situation de "richesse" dans laquelle nous vivons. Un certain nombre d'organisme d'aide aux personnes en difficulté constatent déjà simplement les débordements d'usage (température de 23° en hivers dans un appartement - revenir à 19° voir 17° réduirait la facture énergétique de 35% à 50%). Mais cela passe par une évolution des mentalités qu'il est difficile de faire passer, dans notre société moderne de consommation. Chaufer un peu moins et mettre un pull, léger, chez soi en hivers ne semble pas logique, alors qu'il s'agit d'un principe de bon sens dans une démarche d'économie.
    Comme le rappellent certains, "Le premier euro économisé est celui qu'on ne dépense pas". Une forte pédagogie, basée sur ce principe, devrait être engagée par l'ensemble des pouvoirs publics. Mais il est vrai qu'il va à l'encontre d'une consommation toujours grandissante (quoique ?)

    Mais cette marche forcée vers une isolation toujours plus grande a un effet pervers. Pour une part importante de la population, par manque de formation, cela signifie aussi une "fermeture maximale" du logement. Cette fermeture passe par une suppression de toute ventillation.
    Or un logement a besoin d'être ventillé pour permettre à l'air de se renouveler et ainsi éliminer le C02 produit par l'activité humaine et/ou le chauffage, ainsi que pour éliminer l'eau dégagée par la respiration.
    Cette eau représente un danger sur le long terme à deux titres :
    • L'augmentation de l'hygrométrie (densité de vapeur d'eau) dans l'air favorise le développement de microbes et autres bactéries. Cela a donc un impact direct sur la santé des personnes y vivant. Cela peut représenter un coût important pour la société.
    • Cette eau condense, principalement sur les mur et le plafond. Cela peut représente près entre 5 et 10 litres d'eau par jour pour une famille. Toute cette eau s'infiltre dans la structure du bâtiment. Après de première conséquences visibles sur les revêtements des murs (papiers qui se décolent, ...) cela induit une fragilisation de la structure du bâti.
    Ces deux exemples montrent à quel point il va prochainement être urgent d'engager une véritable démarche pédagogique auprès de la population pour faire évoluer les mentalités, et revenir à de "bons vieux principes", de bon sens, nécessaires à la durabilité du développement de notre société.

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