• Gestion (?) de la dette française

    Ces jours-ci commence le débat à l'Assemblée Nationale sur le projet de loi finance pour 2010. Cette année, plus encore que par le passé, la question du poids de la dette s'impose dans les débats. Alors que le sujet représente un enjeu majeur de développement durable, le Président de la République et le Gouvernement refusent de s'y intéresser.

    Pour certains, cette position correspond à une volonté politique de mettre la France dans une situation imposant une réduction drastique de ses effectifs de fonctionnaires.
    Car, alors que l'action de l'Etat a permis d'aider les banques lors de la crises, certains considèrent que la lourdeur du budget est uniquement dû à la masse salariale. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui demandent aussi plus de sécurité (et donc de policiers ou gendarmes ...). Or, si dans certains services, l'efficience pourrait progresser, ce constat est trop généraliste.
    La démarche est alors "simple" : mettre à genoux les capacités financières de l'Etat (en réduisant les ressources et en augmentant les dépenses). Avec les transferts de charges aux collectivités, le Gouvernement a, de plus, mis en place des engagements obligatoires de dépenses pour lesquels l'Etat ne pourra revenir en arrière, sauf à annuler le processus de décentralisation.
    Cela amènera la France dans une situation de faillite. Des fonctionnaires devront être licenciés ou affectés de force à des tâches spécifiques de relance.

    Dans un même temps, les transferts de charge aux collectivités suppriment les systèmes de péréquation qui avaient fait la force de la France. Ce système social, peu mis en avant pour ses qualité, a souvent fait l'objet de débats pour son poids par rapport au dynamisme économique mondial. C'est pourtant lui qui a assuré la résilience de la société française face à la crise.
    Il est certain que pour les territoires les plus riches, et notamment le département des Hauts-de-Seine, cela aura pour conséquence qu'une augmentation des marges de manoeuvre et de ses capacités à soutenir son économie propre. Mais ces territoires se nourrissent de la richesse nationale, comme la région Ile-de-France.

    Une telle démarche poussée à l'extrême pourrait même engendrer des situations de conflit inter-territoriaux et aboutir, à moyen terme, à une fragmentation de l'espace national.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Août 2010 à 14:06
    Renvoi
    http://www.dedu.fr/blog/index.php?post/2009/10/23/Gestion-%28%29-de-la-dette-fran%C3%A7aise
    2
    Mercredi 25 Août 2010 à 18:25
    Ecologie
    Développement durable finance économie carbone démarche évolution futur cohérence métropole énergie captage emploi
    3
    Mercredi 25 Août 2010 à 18:31
    Ecologie
    DD
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