• Depuis de nombreuses années, nombreux sont ceux qui se plaignent de la baisse du niveau du bac, tandis que les élèves de terminale se plaignent de la difficulté que représente cette épreuve. Il est maintenant "inenvisageable" de rater son bac !

    Evidemment, le monde a changé, les connaissances qu'il est nécessaire d'acquérir pour s'y développer doivent évoluer. Mais la même rigueur sur certains fondement devrait toujours être attendue (notamment sur le français).
    Le "niveau" devrait donc progresser par rapport à des compétences nouvelles, dont la difficulté, en absolu, est difficile à évaluer par rapport aux autres compétences. Mais pour ce qui concerne les "anciennes" compétences, il ne s'agit surtout pas d'en diminuer la difficulté. Le monde du travail a toujours les même attentes.

    Lorsque le baccalauréat a été créé, l'objectif était de valoriser un niveau d'éducation. Un niveau assez élevé, en rapport avec les besoins d'un certain monde du travail. Niveau qui n'était pas nécessaire pour réaliser de nombreux métiers, notamment dans le domaine agricole, ouvrier ou de l'artisanat.
    Maintenant, suite à une évolution générale portée par les gouvernements successif, le baccalauréat a été dévalorisé (indépendamment du niveau). Le choix a été fait "d'amener 80% d'une classe d'age au bac". Ce choix ne prend pas en compte les besoins du monde du travail. Par ailleurs, en se fixant cet objectif, les gouvernements ont insidieusement mis dans l'esprit de tous les jeunes qu'il était anormal de ne pas avoir le bac. Avec, pour effet pervers, qu'une part (certe minime) des jeunes attendent qu'on leur "donne" puisqu'on leur "promet".
    D'ailleurs, o combien nombreux sont les lycéen(ne)s qui demandent un contrôle continu ... A leur première expérience face à la réalité du monde du travail (la concurrence, l'effet d'opportunité ...), ils souhaitent un assouplissement des règles. Mais dans leur vie future, les recruteurs ne feront pas de "cadeau". Il sera nécessaire d'être à la hauteur le jour "J".
    Dans ce cercle vicieux, le niveau du bac ne progresser correctement. Car chacun sait que les notations sont définies après le passage du bac, afin de s'assurer qu'environ 80% des élèves l'auront effectivement.

    Autre effet négatif : le bac est vu comme un passage obligé, alors que dans certains métiers il n'est pas nécessaire. Cette situation dévalorise les formations alternatives qui conduisent à l'apprentissage de certains métiers. Formations qui assurent souvent plus facilement l'obtention d'un emploi à la sortie.

    Une telle démarche est contraire aux principes des piliers "social" et "économique" du développement durable, et n'est pas spécialement positif pour le pilier "environnemental".
    Une véritable réforme de l'édocation est donc nécessaire. Mais elle doit partir sur des bases saines, et en particulier, ne pas prendre l'objectif de "80% d'une classe d'age ayant le bac" comme prédicat.

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  • Ces dernières semaines ont été émaillées de nombreuses grèves des transporteurs routiers, comme d'autres métiers dépendant fortement du prix du pétrole.

    La flambée du prix du pétrole est mondiale, et si, pour partie, elle est liée à de la spéculation, elle est aussi, plus durablement, à la pénurie à venir.

    Donc, s'il est nécessaire d'aider ces professions à évoluer, il n'est par contre absolument pas viable de les subventionner. En effet, le coût que cela représente pour l'Etat ne pourra pas être investi dans de la recherche d'évolution (par exemple). Ce coût ira en s'accroissant, puisque globalement le prix ne va pas diminuer ... Et au final ce seront les français qui vont payer (à travers les impôts).

    Les transporteurs demandent en plus une diminution des frais de péage. Mais qui va alors payer l'entretien des autoroutes qu'ils empruntent et usent ? Car, même s'ils ne représentent moins de 60 % des recettes des péages, il génèrent plus de 90 % de l'usure, et donc des coûts d'entretien. Sachant que par ailleurs, les français utilisent de moins en moins la voiture (pour cause de pétrole cher ...), qui va payer ?
    Encore une fois, le contribuable ...

    La solution proposée par le gouvernement (reporter l'augmentation des frais sur les commanditaires) ne convient pas aux transporteurs, alors qu'elle était la plus "durable". Elle faisait porter l'augmentation du prix du transport par l'utilisateur final : le consommateur du bien. Autre avantage, dans cette disposition, dans le prix final la part du transport augmentant, la part des salaires diminue. Cela redonne une certaine compétitivité aux productions françaises.
    Mais cela va à l'encontre d'autres enjeux économique, notamment portés par des grandes entreprises (qui ont beaucoup délocalisé). Le MEDEF n'est peut-être pas si innocent dans cette affaire ...

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  • Alors que le Jean-Paul HUCHON doit présenter le rapport d'enquête publique sur le SDRIF à la presse, une lettre du Premier Ministre a fuité dans la presse (voir l'article dans Le Monde à ce sujet).

    Voilà que l'Etat s'exprime à nouveau dans le sens d'une reprise en main du dossier de la planification de la Région Ile-de-France, alors qu'il a tout fait pour transmettre le dossier aux collectivités locales par le passé (sous le mandat de Jacques CHIRAC).

    Même si la question du devenir de cette région ne relève pas que de la Région, la législation est claire pour le moment.
    Peut-être que l'Etat, notamment le Président et le Premier Ministre, aurait besoin de conseil en communication ?
    Ou bien sont-ils justement entourés de trop de communiquant ?

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  • 6 mois se sont écoulés depuis l'annonce de Nicolas Sarkozy concernant les conclusions du Grenelle de l'Environnement ; maintenant, où en est-on ?

    33 comités opérationnels (ComOp) ont été organisés pour traités différents sujets. A ce jour, seuls 13 ont rendu leur rapport.

    Plusieurs projets de loi (3 a priori) devaient découler du travail de ces chantiers. Or, déjà le premier, qui devait être examiné avant l'été, prend du retard : il ne sera pas examiné avant l'automne.

    Le contenu de ce projet de loi ne reprend d'ailleurs qu'une faible part du contenu affiché du Grenelle.

    Que nous réserve la suite ?

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  • A l'occasion de l'affaire Zetterberg, le Ministère de l'Intérieur fait état de disfonctionnement du fichage des délinquants sexuels, du fait de manques de crédits.

    Quelles suites vont être données à ce dossier dont l'un des grands instigateurs fut notre Président, dans d'autres fonctions ?

    En élargissant le débat à la question de la mise en oeuvre des politiques publiques, il est navrant de constater que, pour de "simples" raisons budgétaires, les décisions ne trouvent souvent pas de traduction effective.
    S'il est bien vrai que l'objectif est de ne pas aggraver la situation des dépenses publiques, voir de les améliorer, il est tout aussi important d'avoir une vision à long terme. C'est une question de développement durable. Pourquoi rogner sur le coût de réalisation d'un équipement (palais de justice, ...), si c'est pour augmenter les charges de gestion sur les 20 à 30 à venir ?

    Il devient urgent qu'un certain nombre de décideurs changent leur mode de pensée.

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