• Une stratégie de territoire nécessite souvent la mise en place d'aides publiques (subventions et autres). Si la Commission européenne a, depuis longtemps, intégré des conditions de mise en oeuvre, en particulier en matière de développement durable, aux aides qu'elle distribue, l'Etat français est très en retard dans ce domaine. Il freine même les collectivités territoriales (régions, dépertements ...) qui cherchent à mettre en place de telles démarches.
    Pourtant, rien ne s'y oppose réglementairement. Contrairement à ce que soutiennent certains de ses services, les demandes de certification, concernant la mise en oeuvre de niveaux d'exigence (normes ...) réglementaires, ne relèvent pas de la conditionnalité des aides, mais de la vérification du bon usage des finances publiques.

    Le principe de conditionnalité des aides publiques vise à soutenir certains types d'action, dont la mise en oeuvre est jusgée pertinente par rapport à une stratégie territoriale, sous réserve de conditions complémentaires (qualité envrionnementale, consommation énergétique ...).
    La crainte des préfets est souvent liée à un usage "politique" de ces condtionnalités qui pourraient favoriser certaines collectivités plus que d'autres. Mais ils jouent souvent à ce même jeu, sous pression du Gouvernement, dans les subventions qu'ils accordent au nom de l'Etat. De même, pour de soi-disantes raisons d'égalité de traitement, ils veillent à ce que autant de collectivités de droite que de gauche puissent répondre aux "conditions" d'attribution. Mais cela relève parfois d'un exercice d'équilibriste de haut vol car toutes ne sont pas aussi avancée, notamment dans le domaine du développement durable.

    Par exemple, dans le cadre de la révision des contrats de projet Etat-Région (CPER) 2007-2013, qui devrait avoir lieu en 2010, le Gouvernement s'est demandé s'il serait possible d'afficher une "grenellisation" de ces accords financiers. Or, à l'occasion de l'élaboration de ces documents, les régions étaient fortement demandeuses de conditionnalité "développement durable" et l'Etat a bloqué ces orientations, pour des principes purement politiques. Ce contexte pose donc des difficultés à l'Etat dans ce revirement, surtout qu'il souhaite afficher une position plus en pointe que les régions.
    Sur le même principe, la mise en oeuvre des financements européens a certainement été passé au crible. Or le constat que chacun peut faire est que les conditions imposées par la Commission européenne vont souvent plus loin que ce qui est en train de ressortir des loi "Grenelle" ...

    Si l'affichage politique est nécessaire pour démontrer le travail qui est fait, il n'en reste pas moins que lorsqu'on part de loin, il ne faut pas chercher à montrer qu'on est le meilleur !

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  • Le changement climatique monte dans le palmares des sujets les plus traités par les médias, pour de nombreuses raisons dont la fameuse Taxe Carbone. Les enjeux associés et les engagements internationaux nécessaires à une limitation de l'impact du changement soulignent l'importance de la diminution du "gaspi", de l'efficience énergétique.
    Un bon Kwh est un Kwh non consommé, ou comme le disaient nos grands parents : "un sou est un sou".

    Cette mentalité d'économie (et non de radinerie), que nous avons perdue, devrait être relancée, aussi pour des raisons de développement durable.
    En effet, comment croire que le développement peut se poursuivre continuellement si nous jetons toujours plus, transferant de ce fait nos ressources et nos richesses dans nos décharges. Un exemple est particulièrement frappant : il a été montré que les japonais, gros consommateurs d'appeils liés aux nouvelles technologies, possèdent dans leur décharges près de 40% des réserves d'or mondiales.

    Alors, sans revenir forcément aux modes de vies de nos ancêtres, il serait bon de se remémorer quelques principes judicieux qui se transmettaient de génération en génération.

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  • Le changement climatique n'est plus un mythe : c'est maintenant un constant, notamment pour de nombreuses iles du Pacifique.

    Poutant nombreux sont ceux, en France et en Europe, à ne pas vouloir regarder la réalité en face. Il est vrai que les conséquences sont sources d'angoisse : il sera nécessaire de modifier profondément notre mode de vie. Et rien pour le moment ne nous indique ce que sera ce nouveau mode de vie. Ce contexte ne favorise pas la prise de position de nos édiles politiques qui sont toujours frileuses lorsqu'ils ne savent pas où ils vont et surtout qu'il va falloir affronter leur électorat.
    Résultat : tout le monde continue sur sa lancée, notamment les baby-boomeur et autres retraités, qui se disent qu'ils seront morts d'ici-là.

    Ma question à ces égocentrique est simple : que dites-vous à vos enfants et petits enfants (qui payent ou vont payer votre retraite) sur leur avenir ?

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  • A l'occasion des élections européennes et grace au score des Verts, les élus (locaux et nationaux) ont subittement compris que les enjeux environnementaux intéressaient leurs électeurs, au delà de simple discourts. Cette prise de conscience très tardive n'a malheureusement pas été suffisante puisque les habitudes reviennent au galop : la mise en oeuvre de programmes (nationaux et territoriaux) sont plus orientés par des conditions électoralistes (erronnées) que par la réalité des enjeux du territoire.

    Il apparaît ainsi certain que les condtions de mise en oeuvre de la troisième génération des "pôles d'excellence ruraux", ou PER, auront moins pour objectif de permettre le soutien à des projets capables d'initier une dynamique économique inovante sur un territoire, que de permettre à des élus locaux (souvent proches de sénateurs ruraux) de financer un projet local en déclin.
    La critique, certe forte, portée sur cette politique territoriale, peut malheureusement être reprise dans de nombreux autres cas, aussi bien au niveau national qu'au niveau local (région, département ...). C'est ce qu'il est courant d'appeler le clientèlisme.

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