• Alors que de nombreuses collectivités commencent à se saisir de la question du développement durable, une question se pose : sur quelle aide peuvent-elles compter ?

    Un premier élément de réponse à cette question se trouve dans le guide méthodologique diffusé depuis 2006 par le Ministère en charge de l'Ecologie.
    Mais encore faut-il, comme pour toute politique, que la collectivité, et en particulier les élus à sa tête, ait une certaine connaissance de l'objectif qu'elle se fixe. Or, malheureusement, cela est rarement le cas. En effet, l'analyse qui peut être faite des "Agenda 21 locaux" montre que souvent ils manque de vision stratégique sur le territoire de la collectivité. C'est un véritable contresens par rapport à ce que doit représenter un tel document : une vision stratégique du territoire dans laquelle s'inscrit l'ensemble des politiques sectorielles portées par la collectivité.

    La faute n'en renvient toutefois pas toujours aux collectivités. En effet, la démarche est relativement récente et elles ne disposent pas forcément des compétences nécessaires en interne. Elles s'appuyent donc sur des bureaux d'études.
    Or, les grands cabinet de conseil, notamment Ernst & Young savent "surfer" sur les sujets d'actualité pour vendre leurs services. Sans pour autant avoir la moindre compétence dans le domaine. Il est ainsi regrettable de constater que les Agenda 21 locaux préparés par ce cabinet de conseil présentent toujours les mêmes défaut : une méthodologie uniforme "plaquée" sur le territoire, une absence totale de stratégie et au final un plan d'actions dont la spécificité par rapport aux enjeux du territoire (et donc du développement durable) reste à prouver !
    Mais ce travers n'est pas propre à ce sujet et il est possible de le retrouver dans la diffusion dans l'ensemble du monde économique de méthodologies de management portées par les grands cabinets de conseil. L'adaptation aux spécificités du client est souvent la force des petits bureaux d'étude ou cabinets de conseil ; leur manque de visibilité ne permettant malheureusement pas la diffusion de leur qualités.

    Il manque ainsi certainement, au niveau national, un lieu d'analyse et de commentaire sur ces expériences, qui permette aux colelctivités d'éviter de reproduire les erreurs commises par leurs voisines.

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  • Quelques petits rappels sur les démarches engagées par l'Etat dans ce domaine :
    • Diffusion d'un cadre de référence pour l'élaboration des Agendas 21 locaux ou projets territoriaux de développement durable.
    • Mise en oeuvre d'un appel à reconnaissance, notamment pour diffuser les bonnes pratiques.

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  • L'actualité de ces derniers jours, autour des suicide à France Telecom, ravive la question de l'impact de certains mode de gestion du personnel dans les entreprises et leur traduction en matière de santé publique (sujet déjà abordé précédemment).

    Rappelons que si, en soi, la pression morale exercée pour ajuster l'activité des employés (ou des agents dans la fonction publique) à un cadre prédéfini a un impact "positif" à court terme pour la direction, toute analyse globale montre la dégradation que cela engendre pour la société. Ces évènement met en exergue les méthodes de management qui se sont développées depuis de nombreuses années et inventées dans les pays anglos-saxons : un management apersonnel des ressources humaines, comme toute autre ressource nécessaire à l'activité d'une entreprise (financière, matérielle ...). Les plus grandes "buisness school", y compris les très renommées HEC ou ESSEC française, ont su importer d'outre atlantique cette vision des individus qui compose la société, non pas comme autant de compétences et de savoirs à mettre en orchestre, mais des pions interchangeables dont il faut tirer le maximum.

    Pourtant, l'histoire économico-iunduistrielle française nous montre que ce mode de gestion n'a pas toutjours été, et de loin, la référence. En effet, la formation par compagnonage, comme des grands corps d'ingénieurs, a maintenu, jusque récemment, la reconnaissance des compétence comme base de la gestion des individus au sein de l'entreprise.

    Il est regrettable que ces éléments d'actualité souligne un fait récurrent en France : non seulement nous sommes en retard en matière économique par rapport au monde anglo-saxons, mais en plus nous ne tirons pas les leçons de leur expérience. En particulier, depuis le milieu des années 90 un "phénomène" de management s'est développé dans les entreprises américaines : le "Knowledge Management". A y regarder de plus près, il s'agit ni plus ni moins que de remettre au goût du jour, à grand renfort de prestations de cabinet de conseils fort bien rémunérés, les bons principes de gestion des savoirs et des compétences au sein des entreprises. Plus récemment, début des années 2000, une étude a fait l'effet d'une bombe outre-atlantique : un économiste de renom démontrait que l'impact d'une gestion "par le stress" était non seulement négatif au niveau de la société dans son ensemble, mais aussi à l'échelle de l'entreprise qui l'autorisait sur le long et même le moyen terme.

    Preuve s'il était nécessaire que bon nombre de nos dirigeants sont bien prompt à s'essayer à la contrefaçon en matière de management ...

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  • Alors que la question des gaz à effet de serre revient de plus en souvent dans l'actualité, rien n'est vraiment dit sur notre niveau de production (si ce n'est la diminution que nous devrions appliquer). La cause est simple : il n'existe pas à l'heure actuelle de méthode unifiée pour mesurer les émissions de GES.

    L'ADEME commercialise une méthodologie, le "Bilan Carbone", auprès des entreprises et des collectivités territoriales. Pour autant, dans la manière d'appliquer cette méthode, de nombreuses possiblités sont offertes ce qui n'assure aucunement l'uniformité des données. Pour l'OCDE et les Nations Unies, cette caractéristique justifie le faite de ne pas diffuser largement la méthodologie.

    Mais le "Bilan Carbone" n'est pas la seule méthodologie, ni au niveau français et encore moins au niveau mondial. Toutes ces méthodes d'estimation des émissions de GES sont appelées "inventaires" dans le langage international en matière de changement climatique.
    Et dans le cadre de la mise en oeuvre des engagements des états en matière de changement climatique (Protocole de Kyoto ...), ces inventaires deviennent d'une importance cruciale. En effet, si les états savent évaluer en grandes masses leurs émissions, la mise en oeuvre de programmes d'actions visant à respecter les engagements passe par les territoires locaux. Or à ces échelles, les méthodologies nationales sont trop grossières. De plus les collectivités territoriales, dont le rôle est de plus en plus reconnu, demandent à voir leur action "récompensée" par les états ce qui nécessite de pouvoir évaluer leur part dans l'atteinte des objectifs.

    Une première démarche pourrait donc être de centraliser les données produites par les territoires, afin de comparer les méthodologies, évaluer les capacités d'uniformisation, avant de fixer des règles simples et cohérentes qui permettent une aggrégation des données entre les territoires.


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  • Dans le débat autour de la taxe carbone, un certain nombre de voix s'élève contre cette taxe qui touchera, il est vrai, fortement des familles modestes et dont les capacités de changement de comportement sont limitées, notamment les péri-urbains.

    Si la situation est telle, nos édiles politiques en sont en partie la cause, et pas seulement ceux de droite, mais aussi ceux de gauche. Dans notre société de consommation, tous les partis vantent le mérite, le besoin de cette consommation à outrance : "Je consomme, donc je suis".
    Or les ressources et les capacités d'élimination de notre planète sont limitées. Cette nouvelle taxe entre pleinement dans l'application de ce principe.

    Alors, s'il est vrai que ce sont les populations les moins favorisées qui sont le plus touchées, il pourrait être opportun d'engager une réelle formation/information auprès de ce public, afin de lui donner les moyens (intellectuels) de comprendre et d'agir en conséquence. Car, si le changement de comportement a un coût, il peut être maîtrisé et apporte une qualité de vie, certe différente, mais bien meilleure.


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