• Evidemment en lien avec la question de la capacité future de la planète à répondre aux besoins alimentaires de la population mondiale, cet article vise plutôt à prendre en compte d'autres questions comme le transport ...

    Lorsqu'on regarde ce que les grands magasins (et plus généralement tout endroit où nous faisons nos courses), combien de fruits, légumes ou autres produits en provenance de notre région trouvons-nous ? En Ile-de-France, pas beaucoup. Un peu plus sur les marchés, où des maraichers locaux faisant de la vente en direct ont un peu plus de chance de vendre au juste prix.

    Pourquoi ?
    En partie parce que le transport depuis d'autres pays est peu cher. En partie parce que la conservation au frais ne coûte pas grand chose. En partie parce que nous cherchons des produits "standardisés" (des pommes de la même taille, sans défaut ...).

    Mais avec l'évolution du prix du pétrole, à moyen terme, cela pourrait fortement changer. Plus question de faire venir des oranges de Floride.
    Avec l'évolution de certains climats et la diminution de la richesse en eau, plus question de faire pousser des tomates sous serre en Espagne pour le même prix ...
    Et avec la diminution (potentielle) des capacités de prodution alimentaire des sols (au niveau modial), plus question de faire la fine bouche ...

    Mais cette dernière remarque porte en elle un germe d'espoir pour nos producteurs : le prix des aliments pourrait ne plus être fixé par rapport à une offre sur-abondatente, mais par rapport à un besoin. Du fait des coûts de transports, les chaines de grande distribution se tourneront d'autant plus vers les producteurs locaux.
    Cette situation aura peut-être un impact négatif sur l'organisation économique de l'Ile-de-France : le marché international de Rungis ne sera plus une plaque tournante de tous les produits agro-alimentaires. Chacun cherchera à se fournir au plus près, dans des circuits directs.

    Autre impact : en Ile-de-France, les terres agricoles sont plus considérées comme des "réserves foncières" que comme des lieux de production de richesse. Par ailleurs, la concentration de population sur Paris et sa proche banlieue font que cette région n'est absolument pas auto-suffisante. Cette situation, dans le cadre d'une augmentation de coûts transport, pourrait générer une situation de crise aigüe pour les ménages les plus modestes.
    Evidemment, au vu des enjeux économiques actuels, le gouvernement ne souhaite pas s'attacher à cette mise en perspective des besoins acgricoles de la région capitale. Les choses évolueront, mais pas dans le terme proche des futures élections.
    La Région avait essayer, dans le cadre prospectif du SDRIF à prendre en compte cette problématique. Notamment à travers les "pénétrantes agricoles". Mais l'exercice politique et la rédaction du document ont eu raison de cet affichage.

    Je n'aurais alors qu'un conseil, contraire à mes principes, basé sur l'individualisme : faites l'acquisition d'un jardin, pour espérer être en mesure de subvenir, au moins en partie, à vos besoins et à ceux de vos enfants, petits enfants ...

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  • Cette ressource est, depuis plusieurs années, reconnue comme en état de raréfaction au niveau planétaire. Mais il est vrai, qu'en France, la preception était totalement différente. A part certaines années de sécheresse, ou des situations de pollution au nitrate stigamtisées en Bretagne, rien ne nous a réellement préparé à ce qui devrait arriver dans un avenir "assez proche" (une vingtaine d'année ?). Si rien n'est fait !

    L'Europe a évidemment perçu cet enjeu depuis un certain temps : la Directive Cadre sur l'Eau (DCE), qui vise à une amélioration de la qualité de la ressourcen, date de 2000. Le travail est évidemment antérieur. L'objectif est d'atteindre le bon état écologique des eaux souterraines et superficielles en Europe pour 2015.
    La France, comme souvent, n'est évidemment pas en avance. A l'occasion du Grenelle de l'Environnement, l'un des COMOP a fixé comme objectif : au moins 2/3 d'atteinte de l'objectif !!! Mais il faut bien comprendre le gouvernement ... comment faire pour pousser les agriculteurs (principaux pollueurs par l'usage de produits phyto sanitaire - engrais, pesticides ...) à modifier leurs comportement, sans rien leur imposer ? Car il ne faut jamais aller à l'encontre des lobbys ruraux (et économiques).
    Pourtant il en va de la survie de la population, à terme.

    Et pour la région Ile-de-France, qu'en est-il ?
    Pour le moment, la situation n'est pas catastrophique. Mais l'approvisionnement en eau n'est pas simple. Une partie est pompée (puis traitée, ouf !) dans la Seine et la Marne, une partie est pompées dans les nappes (mais il faut préserver cette ressource, stratégique en cas de problème majeur) et une dernière partie vient d'autres terroires extérieurs ... Mais l'ensemble de origine est conditionnée à la qualité des eaux utilisées et dépend des stocks présents.
    Comme le montre la situation en Seine-et-Marne depuis quelques années (arrêtés préfectoraux de limitation de la consommation de plus en plus longs), ces ressources, même apparemment abondantes, ne sont pas inépuisables.
    Or la population francilienne n'est pas amenée à décroitre ... au contraire ! Et l'impact de certaines politiques (notamment agricoles) ne s'est pas encore fait sentir sur l'ensemble des points d'approvisionnement en eau.

    Il est donc urgent de mener un réflexion sur cette problématique, afin de cerner les conditions d'une préservation de cette ressource. Les pistes à explorer pourront prendre en compte à la fois la sécurisation des points de captage (et les usages du sol à proximité), mais aussi une sensibilisation des usagers (la population principalement), ainsi que le rapport à la région à son territoire d'influence, plus vaste.

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  • Le regroupement de ces deux enjeux est volontaire. Si le premier est reconnu par l'ensemble des acteurs institutionnels (Etat, Région, ...), le second est une condition nécessaire à la réussite de toute solution apportée au premier.

    Dans le cadre du SDRIF, la Région et l'Etat se sont entendu sur le diagnostic suivant : il manque 600.000 logements en Ile-de-France à l'heure actuelle. Cette situation nécessite une intervention volontariste de l'ensemble des acteurs, sur tout le territoire (certains départements, comme les Hauts-de-Seine, refusent de participer à l'effort de construction). De plus, ce déficit concerne la situation actuelle et ne prend pas en compte les besoins supplémentaires liés à l'évolution de la population dans les années à venir.
    Cet enjeu nécessite une réponse adaptée. En effet, une production "brute" de logements risquerait de mener à des situations similaires à celles observées sur les "grands ensembles". Le cadre de vie doit être pris en compte dans cette démarche, afin que la population s'approprie la ville, et pas uniquement dans ces nouveaux quartiers.
    Par ailleurs, au vu de l'évolution actuelle du prix de l'énergie, la solution du "tout pavillonaire" n'est pas envisageable. Ce serait mettre ces populations dans des situation économiquement non viable.

    Mais pourquoi ne pas pousser ces populations à s'installer dans d'autres région ? Cette solution, quoique plaisante au premier abord, pose plusieurs autres problèmes.
    Tout d'abord, ce qui attire ces populations, c'est la densité d'emploi en région Ile-de-France. L'accès à ces emplois depuis d'autres régions nécessite des moyens de transports qui ont un impact sur l'environnement (réduit dans le cas du train). Cela induit aussi un temps de transport qui implique soit une réduction du temps de travail, soit une fatigue plus importante ; en résumé : une perte de productivité pour l'entreprise.
    Par ailleurs, cette situation de l'emploi permet une variété assez large, permettant d'offrir (potentiellement) un emploi aux deux membres d'un couple. Cette situation ne se retrouve que dans peu d'autres régions françaises.

    Ces éléments de réponse renvoient à la question de l'économie polarisée autour de Paris. Serait-il donc possible de la diffuser dans le reste du territoire métropolitain ?
    L'action publique peut, sur le court terme, avoir un effet (par des subventionnement) sur le choix d'implantation de certaines entreprises. Mais sur le long terme, et en particulier pour les entreprises internationnales, le seul critère de jugement est la viabilité économique du projet. C'est à dire hors effet d'aubaine. Cette analyse prend en compte le regroupement d'activités similaires ou associées autour du lieu d'implantation. Et la région Ile-de-France arrive généralement en première place dans cette analyse.


    Reste la question des modalités des réponses à apporter à la question première : comment produire des logements associés à un cadre de vie acceptable ?
    Peut-être que la réponse est dans une densité adaptée ...

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  • La région Ile-de-France, région capitale, joue un rôle particulier au niveau de la France.

    En conséquence de la centralisation passée du pouvoir, mais aussi de dynamiques économiques actuelles, beaucoup d'activités se sont concentrées dans ce territoire particulier. La construction de la France (mais aussi de la région) s'est structurée autour d'une desserte à partir de Paris, rendant difficile les liaisons sans passer par ce centre.
    Depuis quelques années, les choses évoluent, mais le retard est tel qu'il est difficile d'y remédier.

    Avec les enjeux actuels du développement durable, et notamment les questions liées à l'énergie, au transport, aux ressources (en particulier l'eau), le devenir de cette région qui n'est pas auto-suffisante, mérite qu'on s'y attarde. La concertation, l'association des acteurs et partenaires de ce territoire est nécessaire. Nécessaire pour une prise de conscience et donc une implication à la hauteur des enjeux pour notre futur.

    Je tâcherai, dans une série de posts à venir de développer autour de grands enjeux pour le devenir de cette région particulière. Cet intérêt est évidemment en lien avec la prise de fonction du Secrétaire d'Etat à la région capitale, Christian Blanc.

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