• Ces jours-ci, se déroule à Marseille, le 5e Symposium de la recherche sur le sujet "Ville et changement climatique" sous l'égide de la Banque Mondiale.

    Cet évènement est l'occasion d'un échange entre les différents niveaux de gouvernance (pays, villes ...), la recherche et d'autres acteurs privés. Dans le domaine du changement climatique, cette démarche est d'autant plus importante que les différents acteurs des territoires n'ont pas encore trouvé de solution pour répondre à cet enjeu.
    Le lancement de ces échanges ont été l'occasion pour certains participants de pointer certains sujets :

    • Les villes vont à la fois concentrer de plus en plus de population et être un espace de vulnérabilité à plusieurs risques.
    • Les groupes socialement les plus fragile seront particulièrement vulnérables au changement climatique.
    • Les collectivités territoriales ont besoin d'une déclinaison locale des engagements internationaux et d'une reconnaissance de leur propre participation à l'atteinte de ces objectifs.

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  • Le choix du périmètre du nouveau ministère de Monsieur MERCIER n’est pas anodin : il peut être vu comme un moyen de souligner l’apport des territoires ruraux dans le dynamisme des territoires urbains et en particulier de Paris. La ruralité ne doit plus être vu comme un espace. Tout dépend de la capacité des acteurs des territoires à se saisir de l'opportunité qui leur est offerte.

    Cependant, l’enjeu majeur de l’aménagement du territoire est certainement de réussir l’intégration de l’ensemble des politiques sectorielles dans un projet global à l’échelle du territoire considéré. C'est toute la difficulté du développement durable, qui peut être mesurée régulièrement dans le contenu des "Agenda 21 locaux" engagés par les collectivités.
    Or, la DIACT, outil mis à disposition de ce nouveau ministère, perd, par ce rattachement, son caractère interministériel. Ce dernier était certainement le seul à même d'assurer l'intégration de l'ensemble des politiques dans un projet unique qu'elle pouvait soutenir, d'un projet unique sur l'ensemble du territoire, nourri des projets portés par les collectivités territoriales.


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  • Dans les annonces du Président de la République lors du discours qu'il a prononcé le 22 juin 2009 à Versailles devant les assemblées réunies en Congrès, plusieurs points méritent d'être analysés :

    • Le changement de paradigme pour la société. Si cet objectif est bien annoncé, de nombreuses autres annonces dans le discours vont dans le sens contraire, ce qui en atténue fortement la portée.
    • Soulignant les enjeux du développement durable, Nicolas Sarkozy porte très haut les objectifs de développement économique et de réponse sociale, sans prendre en compte les impacts potentiels sur l'environnement.
    • Reprenant le modèle économique standard, il mise tout sur la consommation qu'il souhaite voir se développer. Développement en volume, pas en qualité. Pourtant cela risque de favoriser les pays à "industries à bas coût" (Chine, ...) et une surconsommation des ressources naturelles dont les ONG nous rappellent régulièrement les quantités limitées.
    • La "Région capitale" se réduit au Grand Paris. Le rapprochement avec les initiatives des collectivités territoriales concernées est à souligner. Toutefois, considérer que la dynamique française se limite à celle de Paris oblitère le rôle des autres territoires dans la réussite de Paris.
    • L'engagement concentré sur des investissements pour l'avenir pose la question de la continuité du soutien à l'action sociale nécessaire à la réduction de la fracture sociale.

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  • Dans deux articles du Monde daté du 10 mars, dont une interview de Craig Barrett, président du groupe Intel, la question de l'avenir de la société est rappelée à notre bon souvenir.

    Dans le premier, Olivier Balland, sociologue, souligne le malaise actuel des jeunes, notamment dû au système éducatif inadapté. Dans le second, Craig Barrett revient sur l'incapacité des dirigeants politiques à élaborer des stratégies sur le long terme, nécessaires à un développement durable de la société, et seule solution pour éviter la survenance régulière de crises.
    Ces deux interventions devraient nous saisir et nous alerter sur l'enjeu que représente la gestion de notre avenir. Mais il est vrai qu'une société vieillissante, comme c'est le cas dans la majorité des pays riches, donne plus de valeur au passé qu'en l'avenir. C'est peut-être là qu'il faut trouver l'origine du peu de cas qui est fait de la dette publique lorsqu'il s'agit de soutenir des acquis économiques.
    C'est donc l'ensemble du système de valeurs qu'il serait nécessaire de réformer.

    Ainsi, dans le domaine de l'éducation, l'important est certainement tout autant la question des modalités d'apprentissage de différentes compétences nécessaires à la société, et leur valorisation que de l'organisationde cette formation et sa reconnaissance à l'international. Si certaines grands écoles d'ingénieur françaises (Ecole Polytechnique, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées ...) sont bien reconnue, c'est plus par la qualité de leurs diplômes que pour une raison de visibilté dans un classement quelconque.

    Alors quel futur nous préparent nos gouvernants ? Car ce sont une part de rêve et surtout des espoirs fondés qui mobilisent les forces de la nation.
    A Madagascar, le pire pour certains était, il y a quelques années, que le chef de l'Etat avait "réussit" à supprimer tout espoir (que les choses puissent changer). Il est possible de constater aujourd'hui jusqu'où ce manque d'espoir peut conduire. La situation en France n'en est pas si éloigné, en particulier pour les jeunes des banlieues.

    L'enjeu de la réforme de l'éducation doit donc viser à son adaptation aux enjeux de l'éconmie "du quotidien" et à changer son image auprès de l'ensemble de la jeunesse, et non à répondre aux uniques attentes d'une "élite" issue de milieux favorisés.

     


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  • Dans Le Parisien du 9 mars, Laurence Parisot répondait aux questions de lecteurs du quotidien.
    Dans cet exercice, elle a reporté lentière responsabilité de la crise sur l'administration Bush, lui reprochant notamment le fait de ne pas avoir joué son rôle de gendarme. Mais la situation française, et les excès des entreprises de l'hexagone, ne dépendent-elles pas de notre propre contrôle ?
    Dans ce même échange, elle justifie le refus du MEDEF local, en Guadeloupe, de signer l'accord en dénonçant la caractérisation économique de l'ile par la plantation de bananes et l'image esclavagiste que cela véhicule selon elle. Pourtant c'est une réalité construite par le libéralisme. Et elle complète en précisant que cela ne peut que conduire à la ruine des entrepreneurs locaux ... La relation de causalité n'est pas évidente. Il est surtout étonnant qu'elle reprenne ainsi le thème des propos du leader du LKP, assigné en justice pour injures raciales.

    Ces éléments, qui mériteraient d'être compétés, montrent à quel point dans le traitement de ce dossier, comme dans d'autres, la représentation nationale a peu de connaissance du fond du dossier. Cette situation permet ainqi à la délégation locale de ne soutenir que les seuls intérêts individuels. L'intérêt collectif, dans le domaine de l'entreprise, a ainsi été mis à mal par la dégradation d'une situation pas particulièrement exemplaire.

    Ainsi, après de tels propos, comment voir en elle, et à travers elle dans l'ensemble du MEDEF, un interlocuteur raisonnable pour la construction d'une société durable ?

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